L’activité traiteur événementiel, est une activité de restauration avec des problématiques qui lui sont spécifiques, en termes juridiques, de gestion des ressources humaines, de protocole, etc. Gilles Vaslier, vice-président de l’UMIH 45 et membre d’UMIH restauration, milite depuis de nombreuses années pour une reconnaissance de ces différences au sein de la branche UMIH restauration. C’est aujourd’hui chose faite.
Un bilan de ces deux années sous le signe du covid pour la branche traiteurs-événementiel ?
Nous, les Traiteurs et événementiels avons été oubliés au départ dans les mesures d’accompagnement. En effet, nous n’étions pas fermés administrativement, mais comme tout rassemblement était interdit, nos chiffres d’affaires sont tombés à zéro. Les aides ne sont arrivées qu’au « 2ème tour ».
Notre secteur d’activité a mis plus de 3 mois à redémarrer. Nous étions sur une belle reprise en septembre et octobre 2021 et depuis les annonces malheureuses des ministres, les annulations se multiplient. À l’heure actuelle, nous avons enregistré des chutes dans les réservations pour ce mois de décembre, et surtout un point d’arrêt à tout événement prévu en janvier et février. Pour certains collègues, cela représente une perte de 90 % de leur chiffre d’affaires prévu !
Il faut comprendre que, pour que notre activité soit pérenne, il faut 6 mois de visibilité dans les réservations. Nous ne redémarrons pas aussi vite que les restaurants.
Vous êtes à l’initiative de la création de la branche traiteur-événementiel dont vous avez pris la présidence. Pourquoi les professionnels ont-ils ressenti le besoin d’une branche à part de la restauration traditionnelle ?
Nos collègues Traiteurs et Événementiels estiment depuis longtemps, qu’une branche doit être active au sein de notre maison UMIH. En effet, si nous avons la même finalité (proposer et servir de la restauration), nous le faisons bien différemment. Nous pouvons dire qui nous sommes aussi des « restaurateurs événementiels ». Pour cela, nous avons besoin de beaucoup de logistique en amont de nos prestations, et nous disposons aussi de beaucoup de facultés d’adaptation aux différents lieux de réceptions… Nous avons les mêmes obligations réglementaires que les restaurants (sanitaire, juridique…), mais en plus, nous en avons d’autres contraintes (transport, juridique…). Et c’est sans compter les soucis de personnels événementiels.
La création de la branche, pour la défense de nos spécificités, était toute naturelle.
Quels sont les dossiers essentiels pour la branche traiteur – événementiel ?
L’avenir est redevenu très incertain. Nous avons besoin de la réactivité et du soutien de la présidence confédérale pour mener à bien les combats !
Nous avons besoin, ainsi que les autres branches du secteur du report des PGE et de leur inscription en haut de bilan, du retour de l’Activité Partielle avec un reste à charge nul pour l’entreprise, d’un fonds de solidarité ou une prise en charge à 100 % des coûts fixes.
L’urgence est là ! Dans 1 mois, il sera peut-être trop tard pour certains d’entre nous. De plus, les assurances n’ont pas joué le jeu ! Elles n’ont pas pris en charge nos pertes d’exploitation. Nous souhaiterions également voir la création s’un contrat Traiteur spécifique.
Quelles seront les trois priorités de votre branche dans l’année qui vient ?
Depuis peu, nous avons une visibilité qui s’est faite avec le temps, la reconnaissance de nos valeurs et notre ténacité. Et même si à l’heure actuelle, nous ne sommes pas encore très nombreux à l’UMIH, grâce à la force et au maillage de notre maison nous pourrons fédérer et faire adhérer.
Les priorités pour l’avenir sont la défense de notre métier. Nous suivons de très près les négociations salariales actuelles. Nous serons vigilants sur les discussions concernant les contrats courts. Par nature, notre métier à besoin de ce système de CCDU et nos salariés événementiels comptent sur ce mode de fonctionnement aussi.
Nous souhaitons aussi développer notre branche Événementiel auprès des métiers annexes, dans les départements pour plus de visibilités et de crédibilité vis-à-vis des services de l’état. Nos collègues sont demandeurs de services.
Nous allons travailler sur des modules de formation spécifiques avec UMIH Formation sur des modules de formations spécifiques, par exemple le métier de « Maitre d’hôtel Traiteur, ou bien « Logisticien traiteur », …